Un voyage sur cinq semaines ( deux de route et trois semaines sur place) avec 9 véhicules :
-1 Pinzgauer 712 M tolé
-1 Pinzgauer 710 K
-1 Pinzgauer 718 K
-1 Pinzgauer 718 M recarrossè
-1 Patrol + 3 Toyota
Récit de Frédérique LE BERRE et Nadine FAURE.
21 juillet 2004 : SAINT-HIPPOLYTE – BENSHEIM 264 kms
Départ de Saint-Hippolyte en Alsace à 15 heures. Il fait lourd et nous prenons l’autoroute en direction de Frankfort. Premiers essais de la CB en roulant, puis arrêt dans un petit bois à côté des vignes entre Heidelberg et Frankfort. Pendant la nuit beaucoup d’orages.
22 juillet : BENSHEIM – NORTORF (après Hambourg) 675 kms
Temps moyen, quelques averses, autoroute bien chargée, nous roulons, roulons (c’est le lot des parcours de liaison). Nous croisons un PINZ 6x6 TD 718 K tôlé blanc immatriculé en Allemagne. Frankfort, Hanovre, Hambourg (traversée de l’Elbe) et arrêt à 100 km de Flensburg dans un camping au bord d’un grand étang. Ici il fait beau.
23 juillet : NORTORF – BJERGHUSE (Danemark) 375 kms
Fini l’autoroute, à 10 heures nous prenons la route à travers la campagne vers le Danemark. Ciel gris et quelques averses. Nous traversons par le bac le OSTSEE KANAL qui mène vers la mer du nord. Nous campons ce soir à BJERGHUSE en bord de mer. Il pleut.
24 juillet : BJERGHUSE – HANSTHOLM 138 kms
Balade à pied en bord de mer. Il y a pleins de méduses . On repart vers 9 heures. Route dans la campagne côtière. Arrivée à Hanstholm le port d’embarquement vers 12 heures. Nous nous retrouvons Eric, Mathieu, Bruno, Luc, Johny, Denis, Nadine, Marcelle, Vincent, Michel. Arrivent ensuite Roger, Gisèle, Serge, Christine, Guillaume, François, Lisbeth, Pablo et Marine. Puis au parking d’embarquement arrivent Dominique, Didier et Frédérique . Nous sommes 9 véhicules. Le Norrona appareille à 20 heures.
25 juillet : TRAJET MARITIME SUR LE NORRONA en Mer du Nord.
La mer est calme. Nous croisons d’autres navires et quelques plates-formes pétrolières.
26 juillet : ARRIVÉE à 6 heures au port de TORSHAVN aux ILES FEROE
Nous partons à la découverte des Iles FEROE car notre escale va durer 2 jours. Paysages magnifiques, petits villages de pêcheurs et fjords se suivent au long de notre parcours. L’herbe des pâturages est mise à sécher sur des étendages dans les champs comme nous le faisons chez nous avec le linge. Le soir bivouac auprès d’un petit cours d’eau dans la solitude d’une petite vallée : quelle sérénité.
27 juillet : ILES FEROE 98 kms
Macareux, mouettes, moutons, petits ports continuent à agrémenter une jolie balade à pied que nous faisons sur un haut sentier côtier. Demain c’est le départ depuis Torshavn pour l’Islande.
28 juillet : ILES FEROE 223 km s
Départ pour Torshavn où toute la ville est entièrement dévolue aux piétons. C’est la fête nationale avec comme manifestation centrale une joute d’avirons dans le port. Il fait très beau. Nous embarquons véhicules et passagers à 18 heures sur le port rendu aux voyageurs. Nous voguons vers l’ Islande et plus précisément vers le port de SEYDISFJORDUR.
29 juillet : SEYDISFJORDUR – MYVATHEN 213 kms
Nous débarquons au port à 8 heures du matin. Beau temps. Le flot des véhicules s’élance, après avoir fait les pleins d’essence et le change, à l’assaut de la crête du fjord nous menant à Myvathen. Après quelques kilomètres de forte montée, petit problème de refroidissement moteur pour nos amis bretons. Après réparation nous repartons nous approvisionner à Egilsstadir dans un supermarché. Nous sortons de la ville et prenons après quelques kilomètres la piste 924. Nous voyons les premiers signes d’activités intra-terrestre à travers de petites dépressions bouillonnantes de magmas fumants. Arrêt au petit lac d’un bleu lagon de Myvatn. On s’arrête au camping où Dominique, Frédérique et Didier nous régalent d’un gâteau breton arrosé de cidre.
30 juillet : MYVATN – DETTIFOSS 136 kms
Balade à pied autour du lac et visite d’un jardin d’espèces florales sauvages : magnifique. Beau temps, mais beaucoup de vent. Forêt (rare en Islande) et joli volcan gris. Nous reprenons nos véhicules direction Krafla puis piste pour Dettifoss. A midi nous sommes à Leirhnjukur.
31 juillet : DETTIFOSS – SIGURDARSKALI 189 kms
Nous traversons des champs de pierres ponces blanches tellement légères que les fortes rafales de vent les font rouler sur le sol. Le soir après un trajet sur une piste pleine de cailloux nous arrivons au pied du glacier VATNAJÖKULL. Il fait froid et le torrent issu du glacier charrie de gros blocs de glace.
01 août : SIGURDARSKALI – QUELQUE PART LE LONG DU VATNAJÖKULL 126 kms
Nous partons à pied vers 10 heures en direction d’une grotte sous la glace : le groupe de spéléos (pratiquement toute l’équipe) est déçu : il fait trop chaud cet été en Islande (pas vu ça depuis 30 ans) et la fonte du glacier est trop importante. Nous grimpons à pied jusqu’à un petit lac jouxtant un grand lac. Bruno et quelques autres se baignent. Les silhouettes de nos amis bretons, gardiens attentifs se profilent sur la crête avoisinante. Nous reprenons nos véhicules. De la piste tout le reste de la journée et traversée d’une plaine avec un vent de sable noir. Route merveilleuse et solitaire .
2 août : QUELQUE PART le long du VATNAJÖKULL – TOUJOURS vers le VATNAJÖKULL 126kms
Départ à 9h45 après avoir bivouaqués le long du glacier. Nous roulons toujours sur une piste glaciaire, lunaire, solitaire et très acrobatique avec les rituelles traversées de gués. Le soir nous longeons un grand lac et bivouaquons à son extrémité. Pour la première fois il pleut, ce qui normalement est plus fréquent en Islande du Sud. Je n’ai bientôt plus d’essence malgré le dépannage de 20 litres de Bruno. Cela fait longtemps que nous avons vu le dernier poste.
3 août : QUELQUE PART vers le VATNAJÖKULL – GULLFOSS 59 kms
Départ 10 heures. Ce matin il bruine. Nous rejoignons la route n° 1 (goudronnée) puis enfin un poste d’essence bienvenu !!! Au milieu d’un gué, Vincent cale avec son Synchro. Une heure de treuillage (le gué est vraiment délicat) le véhicule est sorti puis remorqué jusqu’au bivouac. Eric et Vincent se mettent en tenue de mécanicien, démontent les bougies de chauffe pour voir s’il y a de l’eau dans le moteur. Nous sommes à côté d’une rivière et il ne fait pas chaud. On mange vers 23 heures : pas de problème il fait encore presque jour à cette heure en Islande.
4 août : GULLFOSS – LAC BLORDUSTÖD 198 kms
Départ à 10 heures. Nous rejoignons les chutes de Gullfoss puis le site de Gesyr. Beaucoup de touristes. Ensuite nous prenons la F35 et nous nous arrêtons à Hveravellir – Kjôlur où nous prenons un délicieux bain dans une baignoire naturelle en plein air et pleine nature. Ensuite nous visitons le riche site de fumerolles et de solfatares à proximité duquel il y a une petite maison ancienne au toit d’herbes. Ce site est encore relativement préservé des marques du tourisme et vraiment merveilleux. Rencontre avec le conducteur d’un DURO remplaçant le PINZ en Suisse. Coucher du soleil à 22heures 10.
5 août : LAC BLORDUSTÖD – HELGAFELL 103 kms
Départ 8heures 45. Lacs, prairies, chevaux, oies sauvages balisent notre trajet qui nous amène à Hvammstangi sur la côte nord islandaise où nous faisons halte pour s’approvisionner. Ballade sur le port pas du tout ‘’looké ‘’ pour touriste : bateaux rouillés, poissons, étoiles de mer morts. Pleins d’oiseaux, canards. On s’arrête ensuite vers des petits bras de mer aux eaux très limpides. Nous continuons et contemplons depuis un point de vue élevé toutes une séries de petites iles juste avant Stykkisholmur. A l’arrivée dans ce port nous montons sur une orgue basaltique qui surplombe la petite ville et est coiffé d’un phare. Le soir nous dînons dans un petit restaurant du port.
6 août : HELGAFELL – ONDVERDARNES 133 kms
Le matin douche (chaude) au port puis départ pour Grundafjordir. Visite de la petite ville, église, essence puis nous repartons pour Olafjvik où nous arrêtons pour manger. Les oiseaux sont les maîtres de ce territoire. Les eaux sont merveilleusement claires. Il fait beau malgré quelques nuages. Après le déjeuner vers 14h40 nous partons en direction du Snaefellsjokul glacier culminant à 1446m. Nous marchons sur les moraines jusqu’aux ruines d’un refuge éparpillé par un vent phénoménal qui balaie le glacier. Point de vue superbe. Nous reprenons le Pinz pour Olafsvik où nous approvisionnons en pain. Quelques kilomètres plus loin à Rif, où nous nous arrêtons, on a l’impression que la ville sert au tournage de Hitchkock et son film les oiseaux : ils sont en pleine nidification et les Sternes nous agressent littéralement dans les rues de Rif, et l’on se protège la tête comme l’on peut. Nous repartons à Ondverdarnes où nous décidons de bivouaquer dans la lande déserte et balayée par les vents face à l’océan atlantique. Nous faisons le guet avec nos jumelles pour essayer d’apercevoir les baleines au large. Au bout d’une demi heure nous apercevons enfin un jet d’eau et le dos noir des cétacés. Alentour un parterre de coulée de lave noir nous entoure. A la tombée du jour nous observons à la jumelle une falaise véritable colonie d’oiseaux et voyons de près mouettes et macareux entre autre. Il pleut vraiment fort et nous rejoignons nos véhicules pour manger et dormir.
7 août : ONDVERDARNES – PINGUELLIR 87 kms
Départ 9 heures. Il fait beau et la température est somme toute assez correcte. Nous continuons à longer la côte où nous croisons un jolie site de petits cratères aux abords de Malarrif et Lôndrangar. Il y a de beaux rochers d’éruption maritime. Nous nous arrêtons à Raudamelur devant un mur, de près de 400m de largeur, d’orgues basaltiques. Nous déjeunons et rebroussons chemin au bout de 3 ou 4 km car nous arrivons nulle part. Nous reprenons la 54 jusqu’à Borgarnes puis la 508 en direction de Pingvellir. Visite du site du premier parlement Islandais et surtout de la très belle faille Amérique –Europe majestueuse et que nous parcouront en son fond jusqu’à la chute d’eau l’Oxararfoss. Nous bivouaquons sur un parking en haut d’une sorte de col dominant le lac Pingvallavatn. Il y a des cygnes sauvages sur le lac et des vols d’oies passent au-dessus de nous. Les moutons broutent près de nos véhicules.
8 août : PINGVELLIR – REYKJAVIK 49 kms
Lever vers 7 heures.Il a plu toute la nuit et ce matin il ne reste plus que les nuages . Nous roulons vers Reykjavik la capitale où nous croisons Serge, François et Roger. Nous visitons la capitale et rencontrons enfin les Islandais : c’est évident car sur les 270 000 habitants de l’Ile, plus de la moitié habite Reykjavik. Vers 15 heures nous apprenons que le groupe de Pinz qui devait partir de la ville au matin est en fait stationné sur un parking de zone industrielle à la périphérie de la ville.
Quand nous arrivons le Pinz d’Eric est sur cales avec les ponts arrières à l’air libre : la boite transfert est en rideau : avec le secours d’un petit Troll Islandais circulant dans un Pinz 6x6 rouge, customisé la réparation est entreprise par Eric et Bruno. Nous bivouaquons tous sur le parking au milieu de divers ateliers. Toute la ville de Reykjavik défile en voiture, au ralenti, et passe par portable la nouvelle à toutes leurs connaissances.
9 août : REYKJAVIK – VIFILSFELL 20 kms
Au petit matin notre petit Troll « au Pinz rouge qui traverse les glaciers >> arrive torse nu avec ses deux chiens. Eric et lui réparent la boîte toute la journée et, merveille, le soir à 23 heures nous levons le camp et allons bivouaquer en pleine nature à 20 km de Reykjavik. Marie-France qui nous à rejoint depuis samedi par avion ne perd pas sa bonne humeur.
10 août : VIFILSFELL – LANDMANNALAUGAR 200 kms
Il a fait chaud cette nuit et au lever soleil radieux et température estivale. On prend le petit-déjeuner torse-nu. On part pour Hekla, c’est magnifique, plein de montagnes et des plaines éblouissantes. Après le déjeuner, nous continuons vers Landmannalaugar à travers de magnifiques pistes serpentant à travers les montagnes multicolores avec parfois de l’herbe rase vert fluo. Nous arrivons à un vaste camping en pleine nature et nous prenons un délicieux bain chaud dans une rivière réchauffée pour des résurgences d’eau bouillante. Il fait beau un peu froid et nous dormons bien. Nous nous sommes tous retrouvés.
11 août: LANDMANNALAUGAR – LE GUE OU LE SYNCHRO NE PASSE PAS 72 kms
Nous partons vers 9 heures 30 en direction d’une montagne près du site qui elle-même est entourée d’une multitude de petits sommets aux couleurs d’une variété infinie et changeant au fur et à mesure de la progression du soleil. Tout ce périple se faisant à pied, nous avons le loisir de jouir de cet univers merveilleux. Au retour, certains passent par un champ de lave noire vitrifié qui s’étend environ sur un kilomètre : c’est absolument époustouflant et digne des mille et une nuit. Il fait vraiment chaud et quand nous arrivons au camp à 14 heures, nous prenons un bain dans la rivière chaude. Nous repartons ensuite et devons traverser des gués qui deviennent vraiment impressionnants étant donné la fonte inhabituelle des glaciers. Au deuxième gué, nous nous arrêtons pour le bivouac car le synchro de Nadine et Vincent refuse l’obstacle.
12 août : LE GUÉ OU LE SYNCHRO NE PASSE PAS – PETURSEY 117 kms
Au matin les eaux n’ayant pas baissé , le groupe se sépare et décide de se retrouver plus tard. Direction Vik où nous déjeunons, faisant le plein, les provisions, lavons les véhicules et faisons l’ascension d’un sommet proche surplombant la mer et découvrons au creux d’un volcan en train de faire la sieste un …Français en espadrille qui repart aussitôt vers d’autres horizons. Quelques kilomètres plus loin, nous découvrons la chute d’eau Skogargoss qui nous détrempe par ses embruns impétueux qui éclatent en arc-en-ciel de cristal. Nous trouvons un message sur le pare-brise du synchro que nous avions laissé en rase campagne. François et Serge nous donnent rendez-vous pour le bivouac vers une grotte marine refuge d’une colonie de macareux.
13 août : PETURSEY – LAKI 153 kms
Après un dernier coup d’œil sur la colonie de macareux dans la falaise, nous repartons pour Laki. Il fait doux, mais il y a du brouillard. Nous repassons par Vik puis arrivé à Laki, nous partons à pied au sommet d’un volcan d’où nous apercevons s’étendant sur des kilomètres une chaine de volcans ainsi qu’un lac. Nous rejoignons également à pied un petit lac dans un cratère volcanique où nos spéléologues se baignent… Rapidement. Nous bivouaquons dans un endroit perdu.
14 août : LAKI – SLATEY 217 kms
Départ 9 heures. Temps splendide avec quelques petites brumes. Nous rejoignons la route n°1 en direction d’Höfn. Déjeuner à Skaftalell, promenade jusqu’au Svartiloss à proximité du Vatnajokull, glacier mythique. Il fait très chaud à présent. Nous arrivons ensuite au lagon des glaciers : Jokulsavlon. D’énormes icebergs détachés du glacier et dans un enchevêtrement d’un bleu cristallin dérivent vers la mer. Les phoques évoluent sous nos yeux dans cette eau glaciale. Nous ignorons cependant qu’une heure avant notre arrivée deux phoques méditerranéens ont affronté ces eaux inhospitalières : Bruno et François ( des photos sont disponibles pour preuve). Il commence à faire très froid. Nous repartons pour le bivouac près d’une petite rivière dans la lande à côté d’Höfn.
15 août : SLATEY – HENGIFOSS 277 kms
Départ à 9 heures 30 vers Höfn. À l’entrée de la ville, Didier ne peut résister à l’attrait d’anciens véhicules de pompiers exposés devant un musée. Nous allons jusqu’à une station faire le plein et laver nos pinzgauers. Nous nous arrêtons pour déjeuner au bord d’un fjörd après Djupivoguv. La marée est montante. Le soleil est enfin là taquiné par quelques petits nuages. Les Fjords sont magnifiques et les montagnes pyramidales jouent entre le noir de la lave et le vert de l’herbe. Nous montons (très abrupte) la piste 939. Dominique a quelques problèmes de refroidissement mais rien de grave. Des cascades partout autour. Nous continuons jusqu’au lac Lagarflot. De là, nous marchons jusqu’à une superbe cascade de 118 mètres de haut. L’accès à travers les éboulis de roches n’est vraiment pas facile. Nadine et Vincent passe derrière le rideau d’eau de la cascade Hengifoss. Nous redescendons, il est déjà tard et bivouaquons sur le parking.
16 août : HENGIFOSS – MELJADRAFJAL 121 kms.
Beau temps, bonne fraîcheur : on part pour le Snaefell qui culmine à 1833 mètres. Nadine et Vincent se détachent de notre groupe et vont jusqu’au sommet qui est dans le brouillard et la neige. Nous autres sommes stoppés en cours de route par un torrent trop impétueux pour nous. Nos valeureux montagnards reviennent 3 heures plus tard et nous repartons en direction de Bru où nous devons trouver une cascade chaude mythique. En fait, nous traversons un énorme chantier de construction du plus gros barrage d’Islande. Sur les indications d’un cuisinier de la cantine du chantier, nous arrivons dans un cul-de-sac complètement perdu et découvrons par hasard la fameuse cascade. Bivouac à cet endroit : nous sommes absolument seuls au monde.
17 août : MELJADRAFJAL – HJARDARNAGI 71 kms
Réveil à 8 heures. Ciel bleu limpide et l’herbe qui est à l’ombre du camion est gelée blanche. Nous courrons en slip nous réchauffer par un bon bain dans la rivière aux résurgences d’eau chaude et souffrée. Nous traversons Bru que nous pensions être une ville et qui est en fait un hameau de 2 ou 3 fermes. Pas d’épicerie, pas de station : nous commençons à être juste en essence ! Des fermes dispersées tout au long du chemin nous permettent de nous rendre compte que la vie dans cette région n’est pas très prospère. Nous nous arrêtons quelques kilomètres avant Egilsstadir. Nous avons la visite d’Eric et de Mathieu qui restent quelque temps avec nous puis repartent en direction de la « grande ville » . Nous bivouaquons sur place.
18 août : HJARDARNAGI – SEYDISFJÔRDUR 92 kms
Départ pour Egilsstadir à 9 heures 30. Nous allons rejoindre toute l’équipe au camping de la ville où nous entreprenons vidanges, niveaux et mise au point sur nos Pinz pour les préparer au voyage de liaison du retour qui va durer entre 2000 et 2500 kms selon nos destinations . Nous décidons ensuite de rallier dans l’après-midi le port d’embarquement : SEYDISFJORDUR. A travers la ville déserte Dominique nous emmène à un concert magique : dans une petite église (anglicane ?) un ensemble norvégien répète et nous sommes réellement transportés pour deux voix pleines de personnalité et de chaleur dans un univers slave. Nous longeons le Fjord sur la droite et bivouaquons près d’une ancienne conserverie de poisson complètement abandonnée à l’intérieur de laquelle dorment sagement deux Range-Rover à moitié démonté. Sur les conseils avisés de nos spécialistes bretons et aidés par Pablo, Marine et Guillaume nous mangeons une marmite de moules ramassées au rivage parmi une nuée de méduses. Dernière nuit en terre d’Islande : Pablo fait partir dans les flots des petits lumignons qui iront porter à l’océan nos rêves, nos regrets, nos espoirs, notre mélancolie. En tout cas merci Marine, Pablo, Guillaume, Mathieu avec vos attentions spontanées et votre jeunesse de nous avoir ainsi rendu ce voyage vivant et agréable,
19 août : Embarquement à SEYDISFJÖRDUR
Après avoir fait le plein , nous embarquons vers midi et partons en direction des Iles Féroé.
20- 21 août : ILES FEROE – SHETLAND – HANSTHOLM – HAMBOURG
Nous débarquons après 2 jours et demi de mer à 19 heures à Hanstholm. L’équipe se sépare brièvement pour repartir chacun par des chemins différents vers son pays. Le voyage merveilleux est fini. Il ne nous reste plus qu’à faire 2000 à 2500 Kms mais pas dans la même ambiance.
À Frédérique.